• Epigramme

    On s'est rencontrés en remontant l'allée Rantanplan de la SPA de Carquefou, le 30 décembre 2016.

     

    L'un de nous, les bipèdes, était en fin de vie, et avait besoin d'un but pour se lever le matin. Nous avions besoin d'aide, car nous ne pouvions pas être présents auprès de lui toute la journée.

     

    Tu avais besoin d'une famille qui te sorte de ce box dont tu arpentais l'allée en aboyant autant que tous tes voisins... tellement fort que c'est ta voix éraillée, qui nous a interpelés au milieu de la cacophonie de tes congénères.

     

    Nous avons croisé ton regard, plein d'espoir, sans doute as-tu lu le nôtre dans nos yeux...

     

    Nos conversations, du fond de ces regards croisés, me manqueront pour toujours mon Tounou Kounou. Même si parfois je ne savais pas ce que tu demandais, très souvent, et jusqu'au dernier que nous avons croisé, j'y ai surtout lu un amour intense et sincère, que je partageais avec toi.

     

     

     

    Tu avais presque 10 ans, nous nous sommes adoptés, et presque 7 ans après nous avons dû nous quitter.

     

     

     

    Désormais, tu cours probablement après les chats du ciel, tu ne croises toujours ni le regard des chevaux ni celui des moutons... tu fonces sur tout chien, quelque soit sa taille, qui ose emprunter ton chemin, car comme toujours quand tu te regardes dans un miroir tu vois un rottweiller...

     

    Surtout, j'espère de tout coeur, que tu retournes alors tout fier, quémander une caresse à ton "maître", celui que tu as aidé à vivre ses derniers mois, comme on te l'avait demandé.

     

     

     

    Est-ce que tu caches toujours des croquettes dans le creux du divan, sans oublier d'en mettre une, virtuelle, sous chacun de nos oreillers, pour satisfaire nos petites faims du milieu de la nuit?

     

    Je te cherche, quand je me lève le matin, pour te gratter le cou et te masser le dos pour réveiller tes muscles un peu engourdis au réveil depuis quelques mois.

     

    Je ne comprends pas pourquoi tu ne viens plus quémander une petite croûte de fromage en trépignant avec tes petites pattes fines.

     

    J'attends, le soir, que tu viennes me chercher pour qu'on aille se coucher.

     

    Je n'entends plus le boucan que tu fais en grattant ton coussin... euh... chacun de tes coussins... car comme tu me suivais partout, tu avais un coussin près de chaque endroit où je m'installais pour mes différentes occupations...

     

    Je vais trouver d'autres chemins où marcher... pour le moment je n'ai pas envie de me retrouver devant les arbres que tu arrosais, les folles herbes que tu humais...

     

    Bref, tu me manques beaucoup mon petit chien, mon petit compagnon à quatre pattes, mais ton souvenir égayera toujours mes pensées quand les larmes tariront.

     

    Nous continuerons à rire de tes petites manies, comme nous avons tous ri quand nous avons constaté, que même si tu étais très très mal, tu n'as pas du tout, comme à ton habitude, supporté que la vétérinaire te mette le thermomètre dans le c..

     

    Veloma K6, tu resteras toujours dans nos coeurs.

     

     

     

     

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